Le sujet fait débat depuis plusieurs jours depuis l’annonce de la volonté du chef de fil de l’opposition de se rendre à la maison centrale de Conakry pour rendre visite aux détenus politiques. Le but est non seulement de s’enquérir de leur condition de santé, de détention mais aussi pour s’entretenir avec eux.
Selon nos informations, deux groupes s’affrontent sur le plan d’idée depuis cette annonce.
Un 1er groupe composé d’Oumar Sylla Allias Foninke Menguè, d’Etienne Soropogui, Souleymane Condé, Abdoulaye Bah est catégorique sur leur intention de ne pas recevoir le chef fil de l’opposition issue des dernières élections législatives dont ils ne reconnaissent pas.
Par contre un 2e groupe plus modéré, composé de Ismael Conde, Mamadi Conde alias Madic sans frontières, Ousmane Gaoual Diallo, Elhadj Cherif Bah et Cellou Balde n’opposent aucune résistance sur la question de recevoir le chef de file de l’opposition.
Selon ce groupe, Mamadou Sylla et son cabinent ne sont pas responsables de leur sort. Le seul adversaire reste Alpha Condé
Selon eux il faut que les détenus refusent de s’enfermer à nouveau à tout contact extérieur.
L’un d’entre eux affirme « Nous nous battons pour avoir le droit de visite de nos parents et de nos proches, alors pourquoi refuser de recevoir les personnes qui remuent ciel et terre pour avoir le droit de nous rendre visites ? Pour moi, c’est un acte d’ingratitude envers ces personnes mais aussi cautionner la dérive dictatoriale du régime de Alpha Conde en nous faisant passer par des personnes pas fréquentables » a-t-il déclaré avant d’ajouter
« Ces personnes qui viennent nous rendre visite ne sont pour rien responsable de notre détention arbitraire. Alors qu’on se trompe pas d’adversaire et refusons toute idée visant à faire de nous des ennemis de cette république que nous aimons et pour laquelle nous avons accepté cette injustice pour ne pas que d’autres en soient victimes demain »
A rappeler que plusieurs opposants au régime Alpha Condé sont détenus dans des conditions extrêmement difficiles à la maison centrale de Conakry depuis plusieurs mois
Nous y reviendrons