« La raison du plus raisonnable est toujours la meilleure. »
J’ai suivi avec un état d’esprit décontenancé, le discours de fiction de notre compatriote, pour qui j’ai du respect, Mr HABA secrétaire exécutif de l’Union Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (UNAD) et membre de l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD), parlant de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier sur Djoma TV.
La diversité d’opinion est bien la preuve de notre existence, mais lorsqu’on écoute le discours de Mr HABA, on a l’impression que nous ne parlons pas de la même élection.
Il ne sert à rien de s’éterniser dans un cycle de recommencement infini de déraison qui consiste à trouver des explications tirées par les cheveux et surtout invraisemblables, sachant en toute conscience que ce genre de mission n’apporte aucune valeur ajoutée.
Nous n’avons pas besoin de refaire le diagramme de la constitution, chaque chose à son temps. Pour paraphraser B.Ndong, « le temps même prend son temps. »
Cependant, il faut préciser tout de même que cette nouvelle constitution était raisonnablement une nécessité démocratique après une période de transition gérée par le CNT.
Il faut conseiller à Mr HABA, d’aller chercher d’autres sources d’inspiration ailleurs dans la mesure où la nouvelle constitution est déjà en place, suite au referendum qui a permis à bon nombre de Guinéens de s’exprimer librement et affirmer leur souveraineté.
Le pire de l’obstination, c’est de prendre pour du rationnel ce qui relève de la construction imaginaire en l’occurrence de la fiction.
L’élection présidentielle du 18 octobre, une étape qui rime dorénavant avec le passé, et nous ne sommes pas dans un schéma comparable au cycle décrit par le biologiste moléculaire Hongrois Krebs, pour parler répétitivement et surtout de façon déformer d’un processus électoral qui a été géré par nos institutions africaines sous l’égide de l’ONU.
Pour rester dans l’espérance d’une valeur ajoutée, la logique voudrait que l’on évite le syndrome de la compulsion à tout prix, cette envie irrésistible d’agir contre la raison pendant que nous avions beaucoup d’autres débats à ouvrir, avec un état d’esprit plus rationnel dans la construction d’un avenir meilleur.
Hier, il était question, du point de vue de l’opposition, d’inviter la communauté internationale à décider du destin de la Guinée à la place du peuple. Et puis, tout d’un coup, après la reconnaissance de la victoire du professeur Alpha Condé par la France, Mr HABA estime dorénavant que c’est la vérité des Guinéens qui compte !
Ah oui Mr HABA, vous avez raison, cependant il fallait juste commencer par cette logique essentielle au lieu de prendre la communauté internationale pour un mécénat indispensable à notre existence.
Bien évidemment, dans le principe d’une coopération et dans le respect de notre souveraineté, nous réitérons toute notre reconnaissance à nos partenaires internationaux investis dans le respect de la réciprocité des relations entre Etats souverains.
Avec tout le respect dû à Mr Cellou Dalein Diallo, nul besoin de dire sans ambages que les chiffres compilés virtuellement par l’UFDG servaient naturellement de convecteur à chauffer les protons de l’écosystème sociopolitique.
Aujourd’hui, Mr le Président Macron, a choisi en dépit du retard, l’arène de la raison en remettant dans la loge de la légitimité, l’élection du Président de la République.
Cette nouvelle donne n’est pas une surprise pour les personnes averties.
Les relations franco-guinéennes, en dépit du caractère tumultueux de certaines périodes de l’histoire, restent tout de même une réalité qui permet aux deux pays d’entrevoir les différentes filières de coopération.
Une autre personnalité de l’ANAD, Mr Gbonimy se complait à dire que l’intervention du Président Macron n’était pas de nature à féliciter l’élection du Président Alpha Condé !
Comme dit l’autre, « L’amalgame est une ruse de l’ignorance. »
Nous n’allons pas disserter sur ce commentaire, l’essentiel est que le Président de la République Française a remis les pendules à l’heure en ouvrant ainsi une nouvelle page de l’histoire des relations franco-guinéennes.
Il faut surtout que nos compatriotes retiennent que la souveraineté guinéenne est une vertu insécable.
La nouvelle page ouverte par le Président Macron est à saluer, cependant, elle ne doit pas être considérée comme une sorte d’instinct de survie pour l’existence de la Guinée.
Nous devons dorénavant œuvrer pour l’instauration de la paix avec tous les Guinéens de quelque bord qu’ils soient, et considérer la tolérance comme la voie de la vertu.
Vive la paix.
Vive la Guinée.
Docteur Solian Konaté, Praticien Hospitalier France