« Les citoyens ne doivent pas rester toujours résignés et s’en remettre au bon vouloir de l’État » : Dixit maître Traoré

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Depuis le début de l’épidémie, plusieurs mesures de restrictions ont été prises par les autorités afin de juguler la maladie. Mais force est de constater que ces mesures ont été sabotées et non respectées par les militants de la mouvance qui se livraient à des scènes de liesse tous les jours dans les rues de Conakry ou au palais du peuple. Ces faits ont provoqué la grogne des populations en commençant par les habitants de Boulbinet qui avaient bravé l’interdiction d’ouvrir les mosquées. Depuis, une série de manifestation s’en est suivie pour réclamer des mesures d’allègements. Le gouvernement dos au mur était obligé de donner une suite favorable à  ces revendications.

Pour maître Traoré, cela représente une véritable leçon pour les citoyens qui doivent désormais prendre leur destin en main, ‘Et ne doivent pas rester toujours résignés et s’en remettre au bon vouloir de l’État’

« Il a fallu une grogne au niveau de la mosquée de Boulbinet  pour que l’Etat ordonne la réouverture de toutes les mosquées et églises du pays; une seule journée de manifestations des étudiants a suffi  pour que le prix du transport revienne à 1500 francs. Lorsque certains tenanciers de bars, maquis, restaurants, boîtes de nuit et autres lieux de loisirs ont décidé de ne plus se soumettre aux mesures inutiles imposées par l’État, celui-ci a prétendument pris des mesures dites d’allègement.

La situation serait restée sans doute inchangée s’il n’y avait pas eu tous ces mouvements d’humeur. L’enseignement que l’on peut tirer de toute cette affaire, c’est que les citoyens ne doivent pas rester toujours résignés et s’en remettre au bon vouloir de l’État. Les pouvoirs publics sont à bousculer afin qu’ils prennent en compte les intérêts des citoyens. Il n’y a pas un seul pouvoir au monde qui n’aime pas des citoyens dociles, résignés, indolents.

Tant qu’ils pouvaient prendre leurs whisky et champagne dans des villas cossues, hôtels ou d’autres endroits à l’abri des regards, personne n’aurait pensé au fait qu’il existe de nombreux Guinéens qui tirent leurs revenus de l’exploitation de restaurants, bars, maquis etc.

Ils n’auraient pas songé à revoir le coût du transport sans pression puisqu’ils n’ont pas de difficultés à se déplacer, ayant à leur disposition de grosses 4×4 aux vitres teintées qui les empêchent de voir clairement les problèmes existentiels de la majorité.

Citoyens, prenez votre destin en main »



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