SOUAPITI / GUINÉE, UN BARRAGE QUI CAUSE DES DÉPLACEMENTS AUX EFFETS DÉVASTATEURS ( Rapport Human Rigths)

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 La construction du barrage de Souapiti en Guinée se poursuit en mars 2020. Le barrage, qui, selon le gouvernement guinéen, commencera à produire de l’électricité en septembre 2020, provoque le déplacement de 16 000 personnes de leurs foyers et de leurs terres.

Le gouvernement guinéen a omis de fournir des terres agricoles, une compensation adéquate et d’autres formes de soutien suffisantes aux personnes déplacées par le barrage hydroélectrique de Souapiti, ce qui a dévasté les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de milliers de personnes, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport rendu public aujourd’hui. Le barrage fait partie de l’Initiative Ceinture et Route (Belt and Road Initiative, BRI), un investissement de plus de 1 000 milliards de dollars US du gouvernement chinois dans les infrastructures d’environ 70 pays, qui a financé des projets hydroélectriques à grande échelle en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

Le rapport de 60 pages, intitulé « ‘‘Nous devons tout abandonner’’ » : Impact du barrage de Souapiti sur les communautés déplacées » révèle que les communautés réinstallées, contraintes de quitter leurs foyers et leurs terres agricoles ancestrales, peinent à nourrir leurs familles, à rétablir leurs moyens de subsistance et à vivre dignement.

Le barrage de 450 mégawatts, qui selon le gouvernement guinéen améliorera considérablement l’approvisionnement en électricité du pays, provoquera le déplacement d’environ 16 000 personnes et inondera 253 kilomètres carrés de terres. Le gouvernement a déplacé une cinquantaine de villages en 2019 et a annoncé son intention d’en déplacer des dizaines d’autres en 2020.

Ces familles vivent aujourd’hui dans des conditions très précaires. Autrement dit, la gestion du volet social et environnemental de ce projet est une véritable catastrophe pour les populations sinistrées. C’est ce qui a poussé Human Rights Watc a mené une enquête afin de situer les responsabilités  et d’inviter les parties à rectifier le tir.

Dans ce rapport, l’institution de défense des droits de l’homme  invite l’Etat guinéen à « Garantir que tous les projets de barrages hydroélectriques actuels et futurs respectent la directive de la CEDEAO relative au développement d’infrastructures hydrauliques en Afrique de l’Ouest.

Rédiger et adopter des lois ou des réglementations décrivant la procédure à suivre pour réinstaller et indemniser les personnes qui perdent des terrains en raison de projets de développement à grande échelle, qu’il s’agisse de terrains agricoles ou destinés à l’habitat. Ces réglementations doivent être élaborées en consultation avec la société civile et les communautés touchées »

Le rapport de 60 pages est consultable sur le site  Human Rigths Watch au  www.hrw.org/fr

Avec Human Rigths Watc



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