Je suis dehors mais je ne me sens pas libre dixit Abdoulaye Oumou Sow après son acquittement

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Ce mardi 21 Octobre le tribunal de Dixinn a rendu son verdict dans l’affaire opposant le ministère public à Abdourahmane Sano Coordinateur du FNDC et Cie. Le verdict a été rendu ce Mardi. 5 personnes ont été condamnées à des peines allant de 06 mois à 1 an et l’acquittement pour 3 autres. Parmi les personnes relâchées il y’a Abdoulaye Oumou Sow journaliste, blogueur et membres de L’ABLOGUI (Association des Blogueurs de Guinée).  Pour lui le combat doit continuer.《Je suis dehors mais je ne me sens pas libéré dans la mesure où mes camarades repartent en prison. Je sors avec beaucoup de peine car je me rends compte que beaucoup de citoyens sont morts et des enquêtes n’ont même pas commencé pour trouver les coupables de ces actes. Je sors peiné mais engagé de plus pour défendre cette constitution. Ces quelques jours de détention ont marqué le blogueur qui se dit déterminé a continuer la lutte《la détention n’est qu’une étape pour le combattant. En nous engageant dans ce combat on s’attends à tout, même à mourir dans ce combat. La détention au lieu de nous décourager, nous a plutôt galvanisé》.

Ibrahima Diallo chargé des opérations  du FNDC lui tout comme Sekou Koundouno du balai citoyen, Alpha Soumah (Bil de Sam) et Bailo Barry de Destin en Main ont écopé de 06 mois de prison ferme.

L’épouse de Ibrahima Diallo présente lors de cette audience dénonce la décision du tribunal avec une voix émue 《Je suis dévastée, pas par les peines infligées à nos proches, je suis dévastée parce qu’en tant que citoyenne, on vient de nous confirmer qu’on a tort de croire à la justice guinéenne. En tant qu’épouse d’Ibrahima Diallo qui le vit au quotidien, je sais que c’est un homme juste, c’est un homme droit. Jamais, jamais il ne peut être coupable de quoi que ça soit. S’ils (Sano et cie) ont été condamnés à ces peines, je trouve cela injuste》 déplore Mme Diallo Asmaou Barry. Poursuivant elle rajoute 《le peuple doit se mobiliser pour dire non à une justice téléguidée. Aujourd’hui c’est ce groupe qui est condamné mais demain ça peut être vous (journalistes), ça peut être n’importe quel guinéen. Nous ne sommes pas en sécurité dans le pays parce qu’on peut se faire kidnapper a tout moment dans les quartiers et nous ne pouvons pas espérer que justice nous soit rendue parce que malheureusement la justice guinéenne ne peut faire que ce qu’elle a fait ce matin » a-t-elle déclaré



Journaliste, Correspondante à Conakry