Près d’une année après les élections communales et communautaires, la commune de Matoto, la plus grande en termes d’habitants, n’a toujours pas connu ses exécutifs communaux. La faute à un contentieux qui dure depuis plusieurs semaines entre l’UFDG et le RPG.
Après l’interruption du processus de comptage des voix par un individu x qui serait du RPG et la suspension des votes à Matoto, l’UFDG avait saisi la cour suprême afin de statuer sur ces cas de violations de la loi électorale. Contre toute attente, elle s’est déclarée non compétente de trancher ce contentieux, et renvoie les deux partis devant la juridiction compétente qui est le tribunal de Mafanco.
Après cette décision, interrogé par nos confrères de la Radio Espace, Kalemodou Yansané candidat de l’UFDG déclare qu’ils ne saisiront pas le tribunal de Mafanco. Il s’exprime ainsi :
«Nous nous avons estimé que le fait qu’un délégué ait déchiré les documents, est un incident, ce n’est pas un contentieux et à cause de cet incident, le ministre a pris une décision administrative. Nous estimions que les décisions administratives sont traitées par la chambre administrative de la cour suprême. La cour suprême qui est pourtant, la plus haute juridiction du pays, a estimé que l’incident rentre dans le cadre des contentieux. Dès qu’il y a contentieux, il se règle au niveau du tribunal de première instance. Mais là également, on ne peut plus saisir le tribunal de Mafanco, puisque le délai de 72h est passé», explique-t-il.

Quant à Domani doré, interrogée dans la même émission (GG), il faut impérativement la reprise des élections pour le bonheur des populations de Matoto. Elle précise : « On doit accepter la reprise, on doit se prêter à cet exercice » plus loin elle rajoute : « les responsables de l’UFDG ont la manie de faire croire que rien ne peut marcher en Guinée si ce n’est pas eux qui gèrent, la reprise est donc une peur bleue pour eux »
Après ces sorties, il est clair que l’on se dirige vers un autre bras de fer, un classico de la politique guinéenne entre l’UFDG et le RPG. A qui la faute ? Il serait difficile de répondre à cette question, en ce sens que les deux partis se renvoient la balle.
Toutefois, avant de tirer cette situation au clair, il est à noter que les plus grands perdants sont les populations de Matoto qui sont privées aujourd’hui de leur droit électoral le plus élémentaire (le vote, leur suffrage)