Le président du MODEL Aliou Bah était face à la diaspora guinéenne hier soir à Paris Bagnolet dans le 20eme arrondissement, l’ordre du jour était de présenter le produit « Made in Model » aux guinéens de France, autrement dit le projet de société de ce jeune parti politique.
Après l’intervention des membres provisoires du bureau fédéral France et quelques invités, Le meeting a débuté par l’observation d’une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes de la barbarie dans notre pays. Le président a ensuite livré pendant près d’une heure, un exposé très brillant sur l’offre politique du Model. Au cours de cet exercice, il a passé en revue les grandes lignes du mouvement démocratique libéral. Celles-ci tournent autour de la réforme institutionnelle, de l’éducation, de la mobilisation des recettes internes, mais aussi de l’agriculture, de la réforme de la fonction publique, et de l’institution électorale la CENI.
Pour Aliou Bah, l’une des grandes nouveautés de cette formation politique est la dépersonnalisation du projet politique. Autrement dit, le parti compte mettre en place un mécanisme de fonctionnement qui ne tourne pas autour d’une personne, mais plutôt d’une idéologie. Il s’exprime ainsi : « les membres fondateurs n’ont aucun droit sur le parti, aucun président ne peut se faire élire plus de deux mandats. Le candidat aux élections présidentielles, peut ne pas être le président du parti » a-t-il déclaré. Il rajoute plus loin : « les véritables membres du model, sont ceux-là qui se reconnaissent à travers l’idéologie du parti et qui respectent sa discipline ». Autrement dit, le Model compte donner une puissance à la base afin de peser dans toutes les grandes décisions du parti.
Ces points sont une grande nouveauté dans le paysage politique guinéen, en ce sens que la quasi-totalité de nos formations politiques tourne autour d’une personne. Qui est à la fois président à vie du parti, mais aussi candidat à toutes les échéances électorales. De par cette façon de faire la politique, le model voudrait mettre fin au culte de la personnalité.
Par ailleurs, l’offre politique la plus attractive est la réforme du fonctionnement de nos institutions que ce parti compte mettre en place. Dans cette perspective, le Model compte faire de l’assemblée nationale, un véritable contre-pouvoir en innovant le mode de choix des représentants du peuple.
Aujourd’hui, l’assemblée nationale compte 114 députés dont les 2/3 sont issus des listes nationales des partis, c’est-à-dire de l’élection à la proportionnelle, et cela biaise complètement le mode de fonctionnement de la deuxième institution du pays. Le Model compte renverser cette tendance, en donnant plus de pouvoir aux élus uninominaux.
Le rôle des députés étant de défendre l’intérêt de la population, pour le président du Model, plus on est proche de son peuple, plus on a tendance à défendre ses intérêts. Sur ce, pour le model, la quasi-totalité ou le plus grand nombre de députés doivent être issus des listes uninominales. C’est à dire des députés plus proches du peuple. Un autre point très important au niveau de cette institution, est la mise en place des sous commissions qui auront pour mission l’évaluation de certains candidats pour les postes régaliens de l’état. Autrement, dit la mise en place de commissions parlementaires qui auront pour mission de contrôler le pouvoir discrétionnaire du président au niveau des fonctions régaliennes. Cela permettra d’évaluer les candidats avant leur nomination pour des fonctions clés de l’Etat, afin de s’assurer de leur capacité à diriger ces postes stratégiques.
Pour Aliou Bah, avec ce mode de choix, l’on donne non seulement la possibilité aux électeurs de savoir qui veut être député, mais aussi, aux députés choisis d’être plus représentatifs.
Le Model met aussi l’accent sur la valorisation de la diaspora en l’impliquant dans le schéma institutionnel de décisions politiques.
Le débat s’est terminé par un dialogue sous forme de questions réponses entre le président et la diaspora guinéenne de France.
A travers ce face à face, Aliou Bah a conquis l’assistance avec des explications simples et claires.
Aurait-il les moyens de ses ambitions, ces belles paroles ne sont-elles pas des feuilles de paille ? Il serait difficile pour l’instant de répondre à ces questions. Toutefois, au regard de l’offre politique non attractive présentée par les autres formations politiques, avec le Model l’espoir serait permis.
Vous aurez les prochains points du projet de société de Model dans nos prochaines publications.
