Loi portant sur la règlementation du secteur de la publicité en Guinée: Voici quelques interdits

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La loi portant sur la règlementation du secteur de la publicité a été votée hier au CNT. cette loi qui permet de baliser un secteur très important de l’économie, est une grande première en Guinée, en ce sens qu’aucune loi de cette dimension n’a été adopté en Guinée.
Cette loi prevoit plusieurs sanctions en cas de non respect des dispositions. Nous vous livrons quelques interdits dans le monde de la publicité
Selon la loi l’exercice illicite de la profession publicitaire est puni d’une peine d’amende de 100.000.000 à 150.000.000 de francs guinéens.
La Publicité sur les monuments historiques ainsi que la construction d’immeubles à affectation publicitaire sont punies d’une amende de 10.000.000 à 50.000.000 de francs guinéens, pour chacune des deux infractions ;

La publicité sur certaines infrastructures publiques telles que les ponts, les panneaux de signalisations, les biens mobiliers ou immobiliers urbains est punie d’une amende de 20.000.000 à 75.000.000 de francs guinéens ;

L’usage de supports publicitaires en confusion avec les signaux de circulation routière est puni d’une amende de 50.000.000 à 100.000.000 de francs guinéens ;

La publicité sur les produits cosmétiques dépigmentant et les produits pharmaceutiques est punie d’une amende de 20.000.000 à 75.000.000 de francs guinéens ;

La publicité sur les établissements sanitaires et sur les activités des guérisseurs traditionnels et tradipraticiens est punie d’une amende de 50.000.000 à 100.000.000 de francs guinéens ;

La publicité sur les produits illégaux est punie d’une peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans et d’une amende de 300.000.000 à 500.000.000 de francs guinéens, ou de l’une de ces deux peines seulement.

La publicité sur les boissons alcoolisées, sous réserve de dispositions particulières et de dérogations légales relatives aux boissons alcoolisées, est punie d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans et d’une amende de 10.000.000 à 30.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement.

La publicité sur le tabac, sans préjudice de la confiscation des articles concernés, est punie d’un emprisonnement de 15 jours à 1 an et d’une amende de 100.000.000 à 500.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement, conformément aux dispositions de la loi relative à la commercialisation, à la consommation, à la publicité, au parrainage du tabac et de ses produits dérivés.

L’omission de mentions obligatoires pour la vente du tabac est punie d’un emprisonnement de 15 jours à 6 mois et d’une amende de 500.000 à 4.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement.

La publicité sur les armes et munitions est punie d’une peine d’emprisonnement de 1 à 3 ans et d’une amende de 30.000.000 à 100.000.000 de francs guinéens, ou de l’une de ces deux peines seulement.

La publicité sur l’eugénisme et le clonage est punie d’emprisonnement de 2 à 5 ans et d’une amende de 1.000.000 à 10.000.000 de francs guinéens, ou de l’une de ces deux peines seulement.

L’usage sans consentement de l’utilisation de l’image et de la voix des personnalités politiques est puni d’un emprisonnement de 3 mois à 1 an et d’une amende de 10.000.000 à 100.000.000 de francs guinéens.

L’usage d’images et de messages de nature à porter atteinte à la dignité de la femme est puni d’un emprisonnement de 3 mois à 1 an et d’une amende de 10.000.000 à 150.000.000 de francs guinéens.

La publicité ne respectant pas les restrictions relatives aux mineurs est punie d’un emprisonnement de 3 mois à 1 an et d’une amende de 10.000.000 à 100.000.000 de francs guinéens.

La concurrence déloyale en matière de publicité est punie, conformément aux dispositions des articles 477 et 478 du Code pénal, d’un emprisonnement de 3 mois à 1 an et d’une amende de 10.000.000 à 100.000.000 de francs guinéens, ou de l’une de ces deux peines seulement« , a-t-elle souligné.
Poirsuivant, elle dira qu’en cas de circonstances aggravantes de la concurrence déloyale en matière de publicité, le maximum de cette peine est porté au double.
« De la sanction civile de la concurrence déloyale en matière de publicité : toute personne reconnue coupable d’un acte de concurrence déloyale ou de publicité mensongère ou trompeuse est condamnée au paiement de dommages et intérêts conformément au droit commun.

Des sanctions non délictuelles des publicités interdites La diffamation par voie publicitaire est punie conformément au Code Pénal :d’un emprisonnement de 1 mois à 1 an et d’une amende de 500.000 à 1.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement, lorsqu’elle est commise envers les administrations publiques, les corps constitués, l’armée, les Cours et Tribunaux, les membres de départements ministériels, du Parlement, des fonctionnaires dépositaires ou agents de l’autorité publique, des citoyens chargés d’un service ou mandat public, des jurés ou témoins à raison de leurs dépositions ;d’un emprisonnement de 16 jours à 6 mois et d’une amende de 500.000 à 1.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement, lorsqu’elle est commise envers une entreprise ou des particuliers.

La publicité ayant pour support des billets de banque est punie d’amende prévue pour les contraventions de la 2ème classe, toute publicité ayant pour support quelconque des pièces de monnaie ou des billets de banque ayant cours légal en République de Guinée ou émis par les institutions étrangères ou internationales habilitées à cette fin…
Selon la ministre de l’information, cette loi est composée de 92 articles s’articule autour de 4 principaux points. La ministre a aussi annoncé la création d’une autorité indépendante de régulation du secteur de la publicité
« Nous souhaitons vivement votre soutien monsieur le président, celui des honorables conseillers pour l’adoption de ce projet de loi qui sera la toute première loi réglementant le secteur de la publicité en République de Guinée, après sa promulgation par le Président de la République… je voudrais vous rappeler que ce projet nécessite l’adoption d’une loi créant une autorité indépendante de régulation du secteur de la publicité. Ainsi, mon département s’est investi dans l’élaboration de ce projet de loi qui devra nécessairement se conformer à la loi L2023/008/CNT/ sur les autorités administratives indépendantes, adoptée le 13 mars 2023 et actuellement en vigueur», avait déclaré la ministre devant les conseillers nationaux



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