Lors d’une sortie médiatique, le ministre de la justice garde des sceaux a annoncé la dissolution de tout mouvement qui n’a pas de document juridique y compris le front national pour la défense de la constitution (FNDC). L’ancien ministre de la réconciliation nationale et actuel président du parti l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée UDRG, Bah Oury a donné sa position face à cette situation. C’était hier mardi 02 août 2022 sur FIM FM dans l’émission ‘’mirador’’.
D’entrée, Bah Oury a condamné la manifestation du 28 juillet organisée par le FNDC. « J’avais prévenu bien avant qu’il y ait les manifestations, de ne pas aller dans ces directions. J’avais exprimé ouvertement ma désapprobation par rapport à cette stratégie et ma désapprobation ne date pas de maintenant. J’ai toujours dit, dans le contexte de fragilité du pays et dans le contexte où tout évènement peut être source de dénombrer des morts, n’utilisons pas la manifestation ».
Selon lui, vaut mieux de dialoguer et faire avancer les choses que de se battre et compter le nombre de morts. « Vaut mieux de dialoguer et faire avancer les choses que de se battre et compter le nombre de morts. Je préfère dialoguer des jours et des jours et de ne pas compter le nombre de morts, parce que les statistiques mortuaires, 5, 6 morts on ne peut plus les faire revivre. Alors qu’on aurait pu éviter cela, donc il faut faire tout pour éviter qu’à chaque fois qu’on se mette à compter le nombre de morts dans les manifestations ».
Concernant l’annonce du ministre de la justice Charles Wright, qui prévoit de dissoudre le FNDC, Bah Oury désapprouve cette idée. « Je pense la dissolution n’est pas la meilleure manière, parce que ça pourrait même empêcher d’avoir des interlocuteurs attitrés par rapport à des faits qui peuvent être engagés par-ci par-là ».
Pour Bah Oury, il faut mettre en avant les dynamiques de concertation, de résolution des problèmes un à un. « Je pense d’ici quelques semaines si on y va avec cette méthode et avec la bonne foi, on parviendra à restaurer la stabilité. Parce que si on ne le fait pas, je vous le dis et je le répète, tout le monde va en pâtir. On ne parlera plus de présidentielle, chacun va essayer de sauver sa peau parce que la situation sera ingérable, méfions-nous de cela ».
Aboubacar M’mah Camara