Les illusions perdues : Alpha Condé, Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo face à la nouvelle Guinée. (Par Ibrahima SANOH)

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La Guinée, depuis plusieurs décennies, a vu son destin façonné par des acteurs politiques marquants, dont Alpha Condé, Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo. Cependant, leur rôle dans l’évolution politique du pays, marqué par des abus de pouvoir, des divisions ethniques et des compromissions, mérite une analyse critique. Ces trois personnalités ont, à des degrés divers, contribué à la crise que la Guinée a connue, et il est important de mettre en lumière leurs responsabilités.

Alpha Condé : L’instigateur du malheur guinéen

Alpha Condé, ancien président de la République, a été celui par qui le malheur a frappé la Guinée. Sa gestion autoritaire et sa volonté de se maintenir au pouvoir, notamment par une modification frauduleuse de la Constitution, ont plongé le pays dans une crise politique profonde. Foulant au pied les principes démocratiques et les droits de l’homme, le faussaire Alpha Condé a contribué à aggraver les clivages ethniques et à politiser l’administration publique. Il a promu et protégé les corrompus, faisant de lui un parrain des pratiques les plus néfastes pour l’évolution du pays. Ayant fait de sa postérité un repoussoir, il fut sauvé par le libérateur Mamadi Doumbouya de l’ivresse du pouvoir. Maintenant, qu’il a rajeuni grâce au repos auquel il est astreint et auquel il tente de se soumettre, il nourrit la vaine ambition de prendre le pouvoir qui l’a quitté.

Aujourd’hui, il ne peut prétendre nous parler de valeurs démocratiques ni dénoncer les reculs démocratiques qu’il a lui-même causés. Le Président Mamadi Doumbouya répare le pays que le faussaire Condé a abîmé.

Le 5 septembre 2021 a marqué une rupture claire avec le système Condé, révélant qu’il est possible de développer des infrastructures routières à travers des investissements responsables, sans aggraver la dette publique. La mise en place de co-entreprises autour de projets structurants comme Simandou a également montré qu’une autre gestion du pays était possible, loin des méthodes clientélistes et corrompues d’Alpha Condé.

Aujourd’hui, Condé appelle à l’insurrection contre le pouvoir actuel, mais son appel tombe dans l’indifférence générale. Il n’a plus de base populaire, et la désaffection est palpable partout. Il est temps pour lui de se repentir et de s’adonner à la prière, au lieu de nourrir des illusions sur son importance pour l’avenir de la Guinée. Son chapitre est clos, et sa place serait en prison pour les nombreux torts infligés à la nation.

Sidya Touré : L’homme des compromissions

Sidya Touré, autre figure clé de la politique guinéenne, semble se croire omniprésent, puisqu’il est né à la fois à Kolon et à Dimbokoro. Don d’ubiquité ! Cet homme de compromissions, qui a pourtant été Haut Représentant d’Alpha Condé tout en se prétendant opposant, continue de se présenter comme une alternative crédible. Il critique la réintégration de la Guinée au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), sans doute parce que cela met fin à son discours sur l’isolement de la Guinée.

Sidya Touré s’accroche à l’idée que tout le monde devrait être candidat à une élection, y compris lui-même. Il tente de manipuler l’opinion publique avec ses jeux d’alliance et de trahison, espérant rester pertinent sur la scène politique. Il est de la vieille baderne, il doit passer le témoin à d’autres personnes dans son parti dont il ne veut jamais la présidence que par le trépas.

Pourtant, comme Alpha Condé, il ferait mieux de se retirer et de se concentrer sur la prière et le repentir. Son temps est révolu, et les Guinéens méritent mieux qu’un politicien versatile et opportuniste.

Cellou Dalein Diallo : L’homme des reniements et l’incarnation de la nuisance

Cellou Dalein Diallo, leader contesté de l’UFDG, est connu pour ses multiples reniements et son habitude de critiquer la Guinée sur la scène internationale. Il se plait à tenir des propos qu’il sait faux sur la Guinée et ses dirigeants. Ne pouvant pas faire la politique autrement, il se plait dans son rôle de victimaire. Il a récemment exprimé son mécontentement face à la réintégration du pays à l’OIF, sans doute parce que cela compromet ses tentatives de discréditer le gouvernement actuel. Ses interventions à l’étranger, souvent devant un public restreint, une dizaine d’étudiants à Colombia University, ne font plus grand effet, et sa voix perd de plus en plus en crédibilité.

Cellou Dalein rêve toujours de présidence, mais sa crédibilité s’effondre à mesure qu’il grimpe les échelons. Comme Icare, il chute en prenant trop d’altitude, aveuglé par ses ambitions personnelles. Il est temps qu’il accepte que ses chances de gouverner la Guinée s’envolent et qu’il cesse de dénigrer son propre pays pour satisfaire ses propres intérêts. Le peuple guinéen a tourné la page sur ses vieilles querelles politiques et aspire désormais à une nouvelle ère de gouvernance, où le mérite républicain prime sur les calculs politiciens.

Alpha Condé, Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo ont tous, à des degrés divers, marqué négativement la scène politique guinéenne. Leur époque est révolue, et le peuple guinéen, sous la direction de nouvelles forces, aspire à un avenir plus prospère et plus juste.

Ils le comprendront d’une manière ou d’une autre. Et ce sera à leurs dépens.

Par Ibrahima SANOH



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