La fièvre née un dimanche matin de septembre dans la République de Sôkoura est très vite retombée peu temps après les premières décisions de son Excellence SAMAGRAND, chef suprême des armées, président du Comité National pour la développement et la réconciliation(CNDR), président de la transition.
Le discours était trop beau pour être vrai . Les Sokourakas naturellement s’attendaient à ce que leur condition de vie s’améliore. Hélas, la montagne semble accoucher d’une petite souris. La nomination à des postes stratégiques des proches et des personnes sans trajectoire professionnelle, ni compétences avérées, l’obscurité dans les décorations, le chevauchement des fonctions, le tâtonnement absolu dans la gestion de l’appareil d’Etat ont fini de semer le doute dans l’esprit de beaucoup de nos compatriotes et d’assombrir l’avenir.
À ce jour, rien dans la démarche de SANAMAGRAND n’augure de lendemain meilleur car aucun acte rassurant vers un retour à l’ordre constitutionnel n’a été posé.
La République de Sokoura vit désormais sous l’ère des caudillos aux torses barrés de médailles alors qu’ils n’ont gagné aucune bataille.
Certains parmi eux en arrivent à brandir fièrement un discours que même les ex-dictateurs des républiques bananières d’Amérique latine semblent avoir remisé au placard. Ils se vantent d’avoir forcé certains à s’exiler et se targuent de vouloir, et de pouvoir, embastiller d’autres. Ils déversent sur qui bon leur semble des flots de haine, rabaissent la rhétorique politique au rang du discours populiste et font l’apologie d’un régime qui se moque pas mal du respect des droits de l’homme et des libertés publiques. Ils parlent de cellules de prison pour ceux qui pensent différemment ou trop…
C’est sûrement à cela que ressemblait le Berlin du début des années trente. Mais Hitler a eu au moins la décence de mettre son programme par écrit dans Mein Kampf. Les Allemands, eux, ont su ce qui les attendait, ce qui n’est pas le cas de la République de Sokoura où les valeurs démocratiques sont tous les jours violées et foulées aux pieds.
SAMAGRAND et son équipe sont en train de tuer tout enthousiasme né de leur prise de pouvoir par effraction. Ils se montrent plus préoccupés par la confiscation pouvoir que du triste sort de leur population.
Le rêve de voir une Sôkoura plus paisible, juste et prospère peut attendre, mais pour quand ?
Par Khalil KABA

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SILENCE, LA RÉPUBLIQUE DE SÔKOURA EST EN TRANSITION ! PAR Khalil KABA
By LAKATA Kimba CAMARASep 06, 2023, 08:55 amCommentaires fermés sur SILENCE, LA RÉPUBLIQUE DE SÔKOURA EST EN TRANSITION ! PAR Khalil KABA
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