Reduction des partis politiques: « On ne peut pas régler des problèmes complexes à travers des solutions inadaptées »

On entend dire que le nombre de partis politiques doit être réduit à deux ou trois. Mais comment faudra-t-il s’y prendre? Certains pensent qu’à l’image de ce qui existe dans des pays occidentaux, on devrait avoir une  » droite « , une  » gauche » et un  » centre ».
Mais est-ce qu’il est possible de reproduire un tel système dans un pays comme le nôtre ? D’ailleurs, même dans ces pays, on ne parle pas exclusivement de  » droite « , de  » gauche  » ou de « centre « . Il n’existe pas une cloison étanche entre un parti de gauche, un parti de droite ou un parti du centre. Des courants existent. On parle dans certains pays d’extrême gauche, d’extrême droite, de centre droite, de centre gauche, de gauche libérale etc.
Ne pensons donc que nous pouvons régler des questions complexes comme l’ethno stratégie ou l’utilisation de l’ethnie dans la conquête ou la conservation du pouvoir, à travers des solutions inadaptées.
Notre démocratie est malade. Mais cette maladie ne peut être traitée par le bi ou le tripartisme. Il faut qu’on s’emploie à travailler sur la mentalité de nos acteurs politiques, sur nos pratiques politiques. La démocratie, ce n’est pas seulement des textes ou des institutions, c’est aussi une culture. Si nous parvenons à instaurer une véritable culture démocratique, on aura réglé une grande partie des défaillances de notre démocratie.
Maître Mohamed Traoré