Transition: « Demander à un organe composé…de copains et coquins de fixer la durée de la transition est un danger… »

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Pourquoi le CNT ne doit pas fixer la durée de la transition?
Au-delà de l’absence de base légale permettant au CNT de fixer la durée de la transition, il y a trois autres raisons fondamentales qui doivent être prises en compte.
1- Dans sa composition, le CNT comprend neuf (9) membres issus des Force de défense et de sécurité (FDS). La Charte de la Transition indique que le CNRD est composé des éléments de Forces de défense et de sécurité (article 37). Ainsi, les neuf(9) conseillers nationaux issus des Forces de défense et de sécurité sont de facto membres du CNRD. Par ailleurs, l’article 77 de la Charte de la Transition dispose que la durée de la transition sera fixée de commun accord entre les forces vives de la Nation et le CNRD. Si l’on considère que le CNT constitue les forces vives de la Nation, comme le soutiennent certains, le CNRD sera en surnombre dans le cadre de la fixation de la durée de la transition. En effet, le CNRD, en tant qu’organe, sera partie prenante à la détermination de la fixation de la durée de la transition et aura en plus les neuf(9) conseillers nationaux issus des Forces de défense et de sécurité de son côté parce qu’ils sont aussi membres du CNRD. En plus, le CNT est composé en grande partie d’amis, de connaissances, de soutiens, de parents, d’obligés. Demander à un organe composé majoritairement de copains et coquins de fixer la durée de la transition est un danger pour le retour à l’ordre constitutionnel.
2- Le CNT est composé en grande partie de jeunes qui n’ont pas une activité génératrice de revenus. En leur qualité de conseillers nationaux, ils commencent à percevoir des indemnités consistantes et d’autres avantages. Le CNT comprend aussi beaucoup de retraités. Ce serait imprudent de confier à ces deux catégories de personnes le soin de fixer la durée de la transition. Il existe un véritable conflit d’intérêts. Le choix de personnes sans revenus ( chômeurs et retraités) n’est pas fortuit. C’était la meilleure manière d’avoir une chambre d’enregistrement en lieu et place d’un véritable parlement de transition.

  1. Les quinze millions de francs guinéens perçus mensuellement par chaque conseiller national ainsi que d’autres avantages, la promesse d’un véhicule et d’un passeport diplomatique pour chacun des 81 membres de l’institution sont autant d’éléments qui ne permettent pas en son sein un débat qui tienne compte des intérêts exclusifs de la Nation.
    SEKOU KOUNDOUNO RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC
    MEMBRE DU RÉSEAU AFRIKKI NETWORK


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