Six mois après la prise du pouvoir par le CNRD, la Jeunesse CEDEAO a exprimé sa désolation par rapport au retard du chronogramme. Elle l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse animée ce vendredi 1er avril à 2022 à Conakry.
Selon Aboubacar Doura Koïta, président de ladite structure, si rien n’est fait pour changer le cours des choses, il est fort probable que la transition se retrouve dans une impasse. « La Jeunesse CEDEAO Guinée constate avec étonnement que plus de six mois après la prise du pouvoir par le CNRD, les Guinéens attendent toujours de connaître la durée et le chronogramme de la transition. Il est constaté que les attentes de la population sont énormes, les actions tardent, la justice peine à être la véritable boussole comme promis, des violations des droits de l’homme sont constatées et il n’y a aucune visibilité sur le processus qui doit nous conduire vers la tenue des élections devant mettre fin à la transition.
Cette situation, telle qu’elle se présente aujourd’hui dans notre pays, n’est pas rassurante et si rien n’est fait pour changer le cours des choses, il est fort probable que la transition se retrouve dans une impasse », a-t-déclaré.
Ensuite, il a condamné l’incident qui s’est produit entre le procureur général près la cour d’appel de Conakry et le haut commandant de la gendarmerie nationale. « La Jeunesse CEDEAO déplore en outre les événements qui ont opposé le Colonel Balla Samoura, Haut Commandant de la Gendarmerie, Directeur de la Justice Militaire et M. Alphonse Charles Wright, Procureur Général près la Cour d’appel de Conakry ».
Selon lui, ces événements honteux et rétrogrades révèlent l’ampleur des dysfonctionnements inadmissibles dans la chaîne de prise de décision et indiquent sans aucun doute que notre pays a encore du chemin à parcourir dans le cadre de l’indépendance de la justice pourtant donnée comme la boussole qui devrait guider et orienter toutes les actions de la transition.
Aboubacar M’mah Camara