« Nulle part il n’est dit qu’un pays de la CEDEAO doit céder aux injonctions de ses pairs », soutient Ousmane Gaoual Diallo

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Invité ce matin chez nos confrères de FIM Fm, le ministre de L’Habitat, de  l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire,  porte-parole du gouvernement s’est exprimé sur les questions d’actualités.  

Selon lui:《Beaucoup de ces projets là on les a trouvés ici. Ce n’est pas des projets pour lesquels on a fixé des durée de vie. Cocan là par exemple, ce n’est pas notre initiative.  On a trouvé que la Guinée avait déjà engagé cela. Si vous estimez que ce qui a été pris c’est pour prévoir une transition qui n’était pas là au moment où on décidait d’aller à la COCAN》.

Il s’est aussi exprimé sur les rapports du pays avec la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ). Pour lui cette institution est dans son rôle :《La CEDEAO est dans son rôle de brandir des menaces, des sanctions. Notre pays n’a jamais évolué sur le joug des sanctions quelles qu’elles soient.  Aucun pays n’ évolue comme ça,  il faut faire attention. La CEDEAO est un partenaire important pour la Guinée et la Guinée est un partenaire important pour la CEDEAO. Je pense que ce rapport doit être compris comme cela. Nous ne sommes pas sur la table des chefs d’États qui ont décidé cela. Nous ne sommes pas concernés》.  

Poursuivant il renchérit en ces termes:《La Guinée n’a pris aucun engagement de délivrer un chronogramme à la CEDEAO pour telle ou telle période. Cela ne fait pas partie des échanges que nous avons eus avec cette institution. Je pense que la CEDEAO doit faire aujourd’hui attention. Aujourd’hui les peuples Ouest africains s’interrogent sur sa véritable mission. Est-ce qu’elle a renforcé les institutions démocratique de notre sous région. Est-ce qu’elle a favorisé l’ancrage démocratique. ? Est ce qu’elle est venue au secours des pays ? On a des pays qui sont en clair en désintégration. Ce sont des pays très importants, qui sont le Nigéria,  le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Qui ont de véritables problèmes.  Est-ce que cela n’intéresse pas la CEDEAO ?  Quand on dit qu’un pays est sous le joug des sanctions, ça veut dire quoi? ça veut dire qu’on conduit le pays vers la pauvreté,  vers plus de difficultés pour sa population ?  Est-ce la mission des présidents de la CEDEAO ? Il faut faire attention là- dessus. Ce qui est clair, la Guinée n’évolue pas sous le didacte de qui que ça soit》.

Pour lui la Guinée est passée par plusieurs étapes qu’il ne faut pas négliger:《Notre pays à une histoire qui est connue. Depuis 1958, nous traversons des périodes qui sont extrêmement difficiles. La CEDEAO était où de 2010 à 2020? Nous ne souffrions pas? En 2007 ils (Présidents de la CEDEAO) étaient où ? En 1985 Elle était où la CEDEAO ?  Elle n’existait pas?  Je pense qu’il y a des étapes qui sont très importantes. Notre pays à un contexte et une situation qui mérite d’être connue, respectée et suivie pour l’accompagner》. Nous apprend t-il avant de conclure en ces termes:

《Nul part il n’est dit qu’ un pays de la CEDEAO doit céder aux injonctions de ses pairs. Ce n’est pas comme ça qu’évoquent les organisations  internationales. Il faut que la CEDEAO accepte l’idée que les pays ouest africains ont des histoires différentes. La situation du Mali est différente de celle de la Guinée,  c’est différent de la situation du Burkina. Chaque pays à ses spécificités et il faut tenir compte de cela》.

MH Diallo



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