Invité chez nos confrères de FIM , le ministre de la sécurité et de là protection civile a en premier lieu parler des relations entre lui et ses collaborateurs.
Selon lui:《 Quand on vous nomme à la tête d’un département, vous avez besoin de 3 ressources. Les ressources financières, les ressources matérielles et les ressources humaines. Mais parmi toutes ces ressources là, la ressource la plus importante est la ressource humaine. Donc lorsque j’ai été nommé à la tête de ce département, j’ai cherché à avoir les meilleurs collaborateurs. Parmis les premiers collaborateurs que j’ai cherché, c’est le secrétaire général et le chef de cabinet que je n’avais jamais connu au paravent》Précise t-il
Durant cet entretien, il a parlé de son indignation après sa visite à l’école nationale de police et de protection civile
《Les gens n’aiment pas la vérité. Vous ne pouvez pas construire ou reconstruire un État en passant à côté de la vérité. Vous ne pouvez pas construire ou reconstruire un état si vous caressez les gens. Aujourd’hui on est dans une nouvelle transition, c’est parcequ’on a pas fait ce qu’il fallait faire il y a quelques années. Je suis allé à l’école nationale de la police et de la protection civile, pour montrer ce que représente la formation , la qualification des ressources humaines. Cette école elle engloutit des milliards . Quand je suis arrivé, j’ai visité les locaux, les élèves étaient entassés comme des animaux. Je suis allé au parcours des obstacles, des herbes ont poussé, on ne pouvait plus l’utiliser, les élèves mangent mal, le matériel est mal entretenu. Je suis allé dans les toilettes vous ne pouvez pas les utiliser.
Qu’est ce que vous voulez que je dise à ce directeur ? Que je le carresse ou que je lui dise la vérité? Il fallait lui dire la vérité. Il est là c’est pour les élèves que nous recevons, les futurs cadres de demain pour lesquels l’Etat dépense des milliards, que ces gens là soient fiers de leur école. Moi je suis fier de toutes les écoles où je suis passé. Voilà en fait ce qui s’est passé à l’école 》
Pour le ministre Bachir Diallo:《Vous ne pouvez pas être chef si vous n’exercez pas l’autorité. Vous pouvez avoir le meilleur CV, il faut exercer l’autorité pour être un bon chef. Le CV était bon. Mais je vous ai dit que Malick est un jeune. Il n’a jamais travaillé à ce niveau de responsabilité. En tant que ministre, conformément à mon parcours académique et professionnel, et conformément à mon style j’amène ces gens là à travailler dans le sens de la mission. Travaillons dans le sens de la mission et on va réussir. On est à la énième transition. Est-ce qu’on veut une autre transition ? Est ce qu’on veut une transition transformatrice? Est-ce que tout simplement on veut que quelqu’un fasse le sal boulot et il puis il remet le pays à la disposition de quelqu’un d’autre? C’est la question qu’il faut aujourd’hui se poser》. Plus loin il rajoute:《Je ne suis pas venu à la police pour séduire ou pour me faire plaire. Je suis à la police, parceque je veux que la police se transforme. Et c’est dans l’intérêt non seulement de la police de se transformer. Tout ce que je fais concours à cela》.
Cet entretien a aussi permis au chef de la police de parler de sa récente tournée en Haute Guinée. Pour bachir Diallo《Le constat en Haute Guinée, c’est que l’infrastructure existe grâce à la fête tournante de l’indépendance mais ces infrastructures sont mal entretenues et ne sont pas équipées. Chacun s’est trouvé lui même un mobilier donc résultat une partie de cette enveloppe en ce qui concerne la région de Kankan va aller à l’entretien de ces belles infrastructures et à leurs équipements. A Kankan la police fait face à quoi? Vous avez des mines qui poussent de gauche à droite. Qu’est ce qui arrive, soit c’est 2 villages qui se battent autour d’une mine, ou un village et une famille qui se battent autour d’une mine. Ces mines là vous les avez un peu partout. Et des conflits peuvent éclater soit simultanément et à plus de 100 km.》souligne t-il.
MH Diallo
