Arrestation d’Amadou Djouldé Diallo : Maître Traoré apporte un démenti aux déclarations de Fabou Camara

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Lors d’une conférence de presse tenue hier Mardi, le contrôleur général de la police Fabou Camara a affirmé que le Doyen Amadou Djouldé Diallo aurait reçu deux convocations auxquelles il n’a pas répondu avant son arrestation.

Après cette sortie de Fabou Camara, les avocats du Journaliste Amadou Djoulé Diallo n’ont pas tardé à réagir. Lancien bâtonnier maitre Mohamed Traoré l’un des avocats de la défense n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a apporté un démenti catégorique aux déclarations de Fabou Camara. Il précise que son client n’a reçu aucune convocation avant son arrestation.

Lisez sont intervention chez nos confrères de Nostalgie

« J’ai lu des propos qui sont attribués au directeur de la police judiciaire qui dit que M. Amadou Djouldé aurait reçu 3 convocations, qui aurait même été notifié par voie d’huissier. Je conteste formellement cette déclaration.

Je dis que M Amadou djouldé n’a reçu aucune convocation et je mets au défi le directeur central de la police judiciaire de rapporter la preuve de la réception de ces convocations-là par M Amadou djouldé Diallo.

Lorsque nous étions avec M Amadou Djouldé dans les locaux de la police judiciaire, devant les officiers enquêteurs nous lui avons posé la question de savoir si avant son interpellation il a reçu une seule convocation de la part de la DPJ. Il a répondu devant les Agents non catégoriquement non, et personne n’a apporté la preuve du contraire. Et lorsque nous sommes allés devant le procureur après que M. Djouldé ait été déféré la même question a été posée parce que nous avons demandé au procureur de veiller un peu au comportement des services de police judiciaire. Parce que très souvent les services de police judiciaire viennent voir le procureur pour lui dire qu’ils ont convoqués tel ou tel citoyen et que le citoyen n’a pas répondu à la convocation. Et en fin de compte le procureur délivre ce qu’on appelle une réquisition aux fins de comparution forcée.

Nous avons demandé au procureur de faire en sorte qu’avant de délivrer ce document de s’assurer que le citoyen a reçu une ou 2 convocations. Et dans le cas de M Amadou Djouldé Diallo, nous avons consulté le dossier et c’est très facile de le démontrer et c’est pourquoi nous avons été surpris par les déclarations du directeur central de la police judiciaire.

Nous avons reçu le dossier et il n y a aucune preuve que M Diallo ait reçu une convocation. Vous savez au niveau de la direction central de la police judiciaire ils ont une sorte de carnet, de convocation et chaque convocation doit être accompagnée d’un récépissé. Lorsqu’un citoyen reçoit la convocation, il remplit le récépissé comme pour témoigner qu’il a reçu effectivement la convocation qui lui a été adressée. Donc les agents lui laissent la convocation et ils retournent avec le récépissé. Encore une fois c’est ce récépissé qui permet aux agents de prouver qu’ils ont déposé une convocation au citoyen. Donc quand nous avons  regardé le dossier de M Amadou Djouldé Diallo nous avons constaté que ce récépissé-là était vierge, ce qui veut dire que M Amadou Djouldé Diallo n’a pas reçu de convocation. En plus on parler d’un acte d’huissier. On a vu nulle part aucun acte d’huissier qui atteste que M. Amadou Djouldé a reçu une convocation. Donc je pense qu’il faut arrêter d’induire l’opinion publique en erreur en disant des choses qui ne sont pas conforme à la réalité.

Ce que nous contestons indépendamment des propos incriminés, indépendamment de ce qui est reproché à M Amadou Djouldé Diallo, nous reprochons au juge d’instruction d’avoir placé Amadou Djouldé Diallo en violation de l’article 235 du code de procédure pénale. Vous savez M Amadou Djouldé est poursuivi pour offense au chef de l’état. Selon les dispositions de l’article 105 de la loi sur la liberté de la presse, l’offense au chef de l’état est punie d’une amande d’un million à cinq millions maximum » A dénoncé maitre Mohamed Traoré

Ces déclarations montrent que la procédure a été violée dans ce dossier comme dans la plupart des cas ces derniers temps. Il y a pleins de vices de procédures qui nécessiteraient la libération d’Amadou Djouldé Diallo.

Ces faits questionnent également le fonctionnement de la police judiciaire quant à l’application de la loi dans l’interpellation des citoyens dans notre pays.



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