Affaire Madic 100 frontière : Son Avocat Maître Salifou Beavogui dément le ministère de la justice

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Dans un communiqué publié hier, le ministère de la justice indiquait que le détenu Madic 100 frontière avait refusé de me se faire soigner une fois transféré à l’hôpital Ignace Deen. Un communiqué fait dans le but d’alerter l’opinion au cas où il arrivait quelque chose au détenu.

Cette information a été balayée par l’avocat du détenu maitre Beavogui. Selon l’avocat, son client n’a pas refusé de se  faire soigner, mais le collège de médecins qui devrait prendre soins du détenu lui a soumis un document. Comme il ignorait le contenu, il aurait  refusé de signer en l’absence de son avocat ou d’un membre de sa famille. Donc en réalité il n’a pas refusé de se faire soigner, mais plutôt refusé de signer un document dont il ignorait le contenu

« Oui, je reconnais. Mais que s’est-il passé ? Il faut d’abord reconnaitre que mon client est souffrant, ça c’est incontestable. Il souffre des maux d’oreilles qui sont accompagnés de violents maux de tête. Et, la partie gauche de son bas-ventre qui a été opéré il y a 6 mois au Canada, lui fait également mal. Le samedi, il a été évacué à Ignace Deen. On lui a fait une petite consultation et il a été réincarcéré au lieu de le maintenir dans cet hôpital, sous surveillance médicale. Dans la nuit du dimanche à lundi, aux environs de 4h du matin, les douleurs intenses ont repris. On était obligé de le ramener à l’hôpital vers 5h, selon ce qu’il m’a rapporté. Arrivé à l’hôpital, il a trouvé un collège médical qui l’a soumis à une consultation et lui a donné un document à signer. Il a rétorqué en cherchant à savoir de quel document il s’agissait. On lui a dit non, il n’a qu’à signer » a-t-il déclaré avant d’ajouter

«  C’est ainsi qu’il a dit qu’il ne peut le signer sans que son avocat ne soit informé, ou qu’un de ses parents. Il a ensuite demandé de l’aider à entrer en contact avec sa famille à Conakry qui pourrait l’aider à avoir le numéro de son médecin traitant du Canada, afin d’échanger avec celui-ci sur son état de santé. Il m’a raconté que quand il a parlé d’avocat, les médecins lui ont dit qu’’ils s’en foutent de ses avocats. Soit on le traite ou il retourne d’où il vient. C’est ainsi il a dit, alors je préfère que personne ne me touche si de facto je dois signer un document sans que mes avocats ou mes parents ne soient au courant du contenu. C’est en ce moment qu’il a encore été réincarcéré. Loin de vouloir engager une polémique, mais voilà ce qui s’est passé. En réalité, il n’a pas refusé de se faire soigner », a précisé Me Salifou Béavogui.



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