Suite à la grève des enseignants déclenchée sur toute l’étendue du territoire national par les centrales syndicales en début d’année, le gouvernement guinéen avait accordé une prime aux enseignants comme une solution de sortie de crise.
Sauf que dans la réalité cette prime a fait plus de mécontents que d’heureux à cause de son partage inéquitable.
Tenez vous bien, les cadres des inspections régionales de l’éducation (IRE), des Directions Préfectorales de l’éducation (DPE),les Directions des établissements du secondaire et ceux de l’élémentaire n’en bénéficient pas. C’est à dire le directeur d’une école ne recevra pas de prime tandis que son collègue enseignant la recevra.
Nous savons tous que les directeurs d’école abattent un volume de travail considérable. Ils sont d’ailleurs les premiers à se présenter au travail et les derniers à quitter.
L’injustice ne s’arrête pas là. Selon les circonscriptions un enseignant de Conakry gagne 450 000fg, tandis qu’un enseignant d’une préfecture gagne 750 000 fg, et celui d’une sous préfecture gagne 1300000fg. En d’autres termes un enseignant qui est à Maneah dans Coyah prend 1 300 0000fg parcequ’etant dans une zone considérée comme commune rurale, alors qu’un enseignant de Coyah centre prend 750 milles fg.
À cela il faut ajouter que les enseignants malades ne sont pas pris en charge.
Cette politique discriminatoire dans le partage de la prime au sein des acteurs de l’Education montre à suffisance le peu de crédit que ce gouvernement accorde à un des secteurs clés de développement du pays