Sékhoutouréya a servi de cadre de travail le 25 juin dernier. Des discutions entre la Guinée et le groupe de la Banque Mondiale. 0 l’issue de la rencontre, trois conventions de financement de près de 150 millions ont été signées
« La première convention porte sur l’autonomisation des femmes pour un montant de 60 millions de dollars US. La seconde convention concerne le projet de riposte au Covid-19 pour 70 millions de dollars US et un autre de 10.9 millions de dollars.
Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Mamady Camara, ces trois conventions de financement vont aider la Guinée à faire face à la crise sur le volet social et économique. Mais aussi, renforcer l’autonomisation des femmes. «C’est un programme très important. Parce qu’il prend en charge la jeune fille qui est souvent déscolarisée contre son gré et qui est aussi souvent mariée avant l’âge autorisé. Donc, c’est un encadrement de la jeune fille qui va permettre à celle-ci de s’épanouir sur le plan social et économique dans notre pays », a-t-il déclaré avant de préciser que la Banque mondiale a fait beaucoup d’efforts pour accompagner le gouvernement dans la lutte contre le Covid-19 : « Nous avons déjà discuté et préparé avec l’équipe un appui budgétaire qui sera débloqué au mois de juillet, de l’ordre de 80 millions de dollars US. Et il y a d’autres aspects que nous allons discuter notamment le « Skelot facility » qui va permettre à la Guinée d’avoir une enveloppe financière égale à sa dotation au titre de l’IDA 19. C’est un montant de 450 millions de dollars US ».
Pour le représentant de la Banque mondiale en Guinée, Nestor Coffi, ces signatures permettent à son institution d’appuyer les efforts de la Guinée dans la lutte contre la pandémie l’appui de son institution à l’opérationnalisation du contenu de la nouvelle constitution : « Comme vous le savez, la Guinée a pris des engagements très forts… afin de faire en sorte que l’égalité de chances soit offerte à tous ses enfants. C’est dans ce sens que le programme auquel la Guinée participe doit donner les moyens financiers au pays pour opérationnaliser cet engagement. Faire en sorte que toutes les jeunes femmes de la Guinée ne soient laissées pour compte. Nous pensons que c’est un programme majeur et il est important qu’il aboutisse ».
Le Président de la République, le Pr. Alpha Condé, a surtout salué la coopération entre la Guinée et la Banque mondiale : « Je remercie notre frère M. Nestor Coffi pour les efforts que la Banque mondiale est en train de faire pour la Guinée. Et je suis très reconnaissant à mon frère et ami ghanéen. Parce que, lorsqu’il est venu ici, il a dit que la Banque mondiale ne finance pas les routes et je souhaitais qu’elle finance les routes et aussi nous accompagner dans l’agriculture. Donc, ils ont dégagé 100 millions de dollars US, parce que nous avons voulu financer la route Kankan-Kérouané-Beyla. La BAD a estimé qu’il fallait prolonger la route jusqu’à Sinkon et la relier aussi de Beyla à la Côte d’Ivoire. Ce qui va nous permettre d’arriver en Côte d’Ivoire à partir de Beyla aussi. Deuxièmement, la Banque mondiale nous a accompagnés pour l’agriculture commerciale. Donc, tous les engagements que la Banque mondiale a pris, ont été respectés. Nous en sommes très reconnaissants et nous lui souhaitons plein succès dans ses nouvelles fonctions. Puisqu’à partir du mois de juillet, il sera remplacé. Je tenais à féliciter la Banque mondiale à travers son représentant ici.
L’autonomisation des femmes est une chose importante pour l’emploi des jeunes. On dit qu’au lieu de donner du poisson à quelqu’un, il faut lui apprendre à pêcher. Donc, il s’agit de donner les moyens aux jeunes. Aujourd’hui, l’enquête a démontré que les jeunes africaines désirent être dans leurs propres entreprises. Il est important dans ce sens d’encourager les jeunes entrepreneurs. Parce que, non seulement ils vont travailler pour leurs familles, mais ils peuvent aussi aider d’autres jeunes.
En ce qui concerne la route de Kankan aussi, la BAD complète le fonds à 200 millions de dollars US. Puisque Kankan-Kérouané-Beyla va coûter 200 millions de dollars sans oublier l’agriculture commerciale. Nous, nous n’avons pas voulu que les fonds destinés à des projets soient ramenés à la Covid-19. Il est vrai que cette maladie nous menace, mais ce qui nous menace également c’est qu’il y a une crise économique qui risque de créer une explosion sociale. Nous devons redresser notre économie pour pouvoir sortir de cette crise avec un minimum de développement pour pouvoir satisfaire les besoins de nos populations ».
Bureau de presse présidence de la république