À quoi reconnaît-on un bon leader ? Il faut certes savoir bien s’entourer, mais aussi définir des priorités, savoir placer sous-évaluation régulière ses collaborateurs… sans négliger pour autant une communication proactive et cohérente. Tout un programme, dont l’Afrique a besoin, tout particulièrement en cette année d’élections majeures.
Tous les dirigeants apprennent sur le tas. Moi-même, je suis arrivé à la tête du gouvernement britannique, en 1997, optimiste et enthousiaste, jusqu’à ce que je constate que les compétences qui m’avaient permis d’accéder au pouvoir étaient désormais quasi superflues.
Le défi majeur n’était plus de convaincre mais de faire avancer les choses, sachant que le système britannique sait beaucoup mieux gérer le statu quo qu’accompagner le changement. C’est pour modifier cela que, au cours de mon second mandat, j’ai créé la Delivery Unit du Premier ministre (PMDU). Cette structure a joué un rôle essentiel dans la conduite des réformes importantes et nous a permis d’ancrer une culture du résultat au sein de l’ensemble du gouvernement.
Lorsque j’ai quitté mes fonctions, j’ai mis en place, en 2008, l’Africa Governance Initiative. Depuis, nos équipes ont aidé les dirigeants de quatorze pays du continent à mettre en œuvre des réformes économiques et sociales et à renforcer leurs propres capacités. Aujourd’hui, et alors que l’Afrique va devoir organiser cette année tant d’élections majeures, il me paraît important de formuler quelques conseils, notamment à ceux qui – présidents, Premiers ministres – entreront bientôt en fonction.
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