Depuis le début des manifestations contre le projet de changement constitutionnel, plusieurs manifestants sont tombés sous les balles des forces de l’ordre. Face à ces tueries, la société guinéenne a connu une déshumanisation très poussée suite à une stratégie mise en place par le gouvernement.
En effet, selon nos informations, le gouvernement aurait donné l’ordre aux hôpitaux de la place de ne pas recevoir les corps des victimes des différentes manifestations. Une façon selon eux de pousser les familles des victimes à enterrer rapidement leurs enfants pour éviter la décomposition des corps. Ce scenario a touché le comble lors du décès de Mamadou Moussa Barry. Selon nos confrères de Guinée Matin « Le corps de Mamadou Moussa Barry jeune forgeron tué par balles a été rejeté par les hôpitaux guinéens. Pour éviter donc que le corps ne se décompose, ses parents ont décidé de l’enterrer ». Autrement dit, plusieurs hôpitaux ont refusé de recevoir le corps de cette victime.
Pour l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats maitre Traoré, c’est un scenario inimaginable, il se pose des questions qui sont sans réponses.
Il s’est exprimé ainsi sur sa page Facebook
» Qu’est-ce qui peut pousser des responsables d’un établissement sanitaire à refuser de recevoir des blessés ou des morts victimes de violences de la part des forces de l’ordre si ce n’est la crainte de perdre leur poste, le militantisme politique aveugle ou tout simplement une absence totale d’humanité ? Cela est d’autant plus grave qu’il s’agit d’établissements ayant une mission de service public. Comme quoi, pour certains, conserver un poste ou une fonction pour continuer à bénéficier des quelques avantages y afférents est au-dessus de toutes les valeurs et de tous les principes .La société guinéenne est vraiment malade et a besoin d’une thérapie collective. Et le plus vite serait le mieux » a-t-il mentionné
ces faits sont révélateurs d’une société en pleine deshumanisation
