Le procès des membres du FNDC au tribunal de première instance de Dixinn est loin de trouver son épilogue car il a été renvoyé au mardi 22 octobre 2019. La décision a été prise ce vendredi 18 octobre 2019 par le président du tribunal après plus de 6 heures d’audience.
Très ému pour ce nouveau report, le porte-parole du collectif des avocats de la défense a expliqué juridiquement l’innocence de leurs clients. « La défense a suivi avec une attention soutenue les réquisitions du procureur de la république qui n’a pu faire asseoir l’accusation, il s’est simplement contenté de requérir cinq ans d’emprisonnement et deux millions d’amende contre des innocents. La défense unanimement à sa tête, l’ex-bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée à tour de rôle, a démontré que dans cette affaire il n’y a pas eu de manœuvres, il n’ya pas eu d’actes de nature à troubler la sécurité et l’ordre public. Pour la bonne et simple raison, conformément à l’article 21 de la constitution, le droit à la résistance, à l’oppression est constitutionnelle, la liberté d’expression est constitutionnelle. Alors les membres du FNDC ont choisi de défendre la constitution de la république de Guinée contre toute velléité de modification.
Lorsqu’on s’engage à défendre la constitution de la république de Guinée, on ne peut pas être pourchassé, persécuté traqué, emprisonné, jugé voir condamner. C’est pour cette raison sur le fondement des dispositions de l’article 544 du code de procédure pénale, à l’unanimité, nous avons démontré que nos clients n’ont mis en œuvre aucune manœuvre, n’ont posé aucun acte qui pouvait troubler l’ordre public, parce que appeler à la manifestation pacifique, nos clients ont exercé leur droit constitutionnel. Donc, nous avons démontré dans cette affaire qu’il n’y a ni crime, ni délit, ni contravention », explique Me Salifou Beavogui.
Pour finir, Me. Bea a promis de poursuivre le combat jusqu’au bout. « Nous restons confiant, sereins et le collectif d’avocats aujourd’hui, est décidé, ira jusqu’au bout pour défendre les innocents qui sont poursuivis pour avoir commis le seul crime, d’avoir défendu la constitution », promet-il.