Dans la série « ce n’est pas de ma faute. C’est la faute… à la faute ». On croyait avoir touché le fond avec le ministre des travaux publics, Moustapha Naïté, qui a failli porter plainte contre la pluie pour la dégradation de biens publics, en l’occurrence l’état de notre réseau routier. Mais c’était sans compter sur la faculté de création et d’imagination du ministre de la sécurité, Monsieur Alpha Ibrahima Keira.
Pour ce bon vieux « Kaira », la responsabilité dans le climat d’insécurité qui règne en République Guinée est à chercher partout… sauf au ministère de la sécurité.
Par conséquent, hier matin dans les GG, dans un exercice médiatique surréaliste, il a tour à tour pointé la responsabilité….
Des médias qui ne payent pas leurs impôts pour que les forces de l’ordre soient décemment équipés, en tenue notamment.
Et aussi les médias ne jouent pas leur rôle dans la sensibilisation de la population.
De la population qui n’observe pas un minimum de respect des règles de civisme. Et qui ne coopère avec les forces de l’ordre pour des raisons politiques.
Des parents qui ont démissionné de leur rôle dans l’éducation des enfants.
De la Justice qui relâche systématiquement les délinquants qui ont été interpellés et mis à la disposition par les forces de l’ordre.
Des Lois qui sont affaiblies depuis des années. Même « l’adultère n’est plus une infraction » (on se demande où est le rapport).
Des Voleurs de carburants au sein de la police nationale. Si la police manque de promptitude lorsqu’elle est sollicitée, c’est parce que certains volent le carburant qui est mis à leur disposition.
Des voisins qui ne préviennent pas la police au moment de la commission des infractions, notamment les vols à main armée.
Des opérateurs téléphoniques qui ne permettent pas une bonne marche du numéro vert qui a été mis en place par le ministère de l’Intérieur…..
Si on ajoute à ceux-là, la Fatalité et les journalistes Partisans qui refusent de dire la réalité des choses, on obtient un excellent ministre de la sécurité complètement irresponsable.
À part cela, tout va très bien. Merci !
