Alors que les citoyens de la commune urbaine de Kankan se plaignent de la rareté de la pluie en cette période d’humidité, ceux des localités environnantes sont dans une tourmente. Dans la sous-préfecture de Sabadou Baranama située à 75 kilomètres du centre ville de Kankan, les pluies diluviennes ont inondés plus de 100 hectares de champ de riz dans cette localité, désemparés les sinistrés appellent l’aide des autorités rapporte le correspondant de Guineematin.com qui s’est rendu sur place.
A Sabadou Baranama, l’agriculture est la première activité économique de la population, même si elle est confrontée chaque année aux inondations qui détruisent les champs de riz et autres, cette année a été particulière car c’est plus de 100 hectares de riz qui sont actuellement englouties par une inondation suite aux grandes pluies, désemparés, les propriétaires ne savent plus à quel saint se vouer, Karfala Kourouma est l’un d’eux « C’est ce fleuve que vous voyez là, qui est à la base de nos souffrances ici, je fais dos à notre champ de riz qui est complètement inondé par les eaux, c’est plus de 100 hectares, je n’ai plus d’espoir pour le dit champ, c’est cette réalité que nous vivons ici, Kankan sait que ici, on ne connait que l’agriculture » A-t-il dit.
Selon ce professionnel de l’agriculture, à chaque saison pluvieuse, ils sont victime d’inondations qui détruisent leurs champs, mais cette année le désastre est énorme, plus de 100 hectares de riz sont inondées, les pertes sont estimées à plus de 35 millions de nos francs, les sinistrés sollicitent l’aide des autorités en charge de l’agriculture « En 2017, on n’a été victime d’inondation, c’était la même chose en 2018 aussi, cette année ça été pire, on ne sait plus que faire. Ce n’est pas tout, ce que vous voyez derrière moi comme ça, il y en a d’autres ici, je ne peux pas vous dire exactement, le montant dépensé par les agriculteurs pour ce champ, mais c’est plus de 35 millions de nos francs. On ne peut pas arrêter l’agriculture, mais nous demandons à l’état de nous venir en aide, comme ça se fait ailleurs » A-t-il dit.
Outre le problème d’inondation, la route qui relie cette localité à la commune urbaine est dans un état critique, elle relève d’un vrai parcours de combattant, c’est aussi un handicape pour les agriculteurs qui peinent à acheminer les produits sur le centre ville pourtant cette sous-préfecture, selon bon nombre d’observateurs est considérée comme le grenier de Kankan.