Jules Ferry disait : « de l’instruction nait la grandeur des nations ». Autrement dit, la bonne éducation est une voie sure pour une nation vers le développement. Une clé de voûte de tout processus de développement. Mais depuis longtemps, le système guinéen est piétiné par les autorités. Le taux d’échec catastrophique au Baccalauréat de cette année, en est une illustration parfaite.
A cela s’ajoute le calvaire de l’accès au Master depuis l’instauration du système LMD, en ce sens que le Master est devenu payant même dans les universités publiques. Une pratique dénoncée par l’ancien Ministre de la réconciliation nationale Bah Oury.
Dans une série de tweets, l’animateur de l’UFDG renouveau a fustigé la politique mise en place par l’état pour accéder au Master dans les universités publiques.
Pour lui :
« L’accès à l’enseignement supérieur est une véritable course d’obstacles pour les jeunes guinéens. Avec des taux de 24% d’obtention du bac qui limitent drastiquement l’entrée à l’université, l’inscription en master dans les établissements privés et publics est un calvaire.
Ces enseignements du second cycle universitaire sont payants. Le tarif moyen est de l’ordre de 15 millions FG (1500€), somme hors de portée pour la grande majorité des étudiants. Les compétences académiques ne sont guère prises en compte afin de repêcher les meilleurs étudiants.
S’il est logique que les cours soient payants dans le privé, il n’est pas pensable qu’il en soit de même pour les universités publiques. L’indispensable investissement dans la formation devient ainsi un vain mot. Les jeunes démunis ou moins fortunés sont alors abandonnés!
L’égalité des chances que doit alors promouvoir l’enseignement public n’est guère qu’un lointain souvenir. »
L’état prendra-t-il ses responsabilités pour plus d’égalité dans l’accès au Master ? Difficile pour l’instant de répondre à cette question. En attendant, des milliers de jeunes guinéens doivent prendre leur mal en patience.