Anomalies au niveau des examens nationaux : une institutrice dénonce le système.

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Manoue Diallo est fondatrice d’un centre de formation pour enfants et enseignante depuis 30 ans. Suite à la proclamation des résultats des examens d’entrée en 7ème année, dans lesquels on a enregistré un taux d’échec non négligeable cette année, elle a dénoncé le système et a donné quelques solutions.

« J’accuse tout le monde, je n’accuse personne. C’est un consensus. Les parents sont d’accord pour payer pour les enfants afin qu’ils passent en classe supérieure, ce n’est pas surprenant qu’ils échouent. Les parents doivent s’assurer que l’école où ils envoient leurs enfants offre une belle qualité de service. Ecoutez le français que parle l’enseignant, comment parle-t-il ? Vous voulez que ce monsieur forme vos enfants pour une compétence qu’il n’a pas lui-même » s’interroge Manoue Diallo

De poursuivre, « On peut accuser le système, les examens que le système a organisés s’il y a réussite, on a des réussites sur une petite capacité. Les examens ne sont pas difficiles, on demande à l’enfant de réciter comme on récite le coran, c’est la même technique, il n y a pas de pédagogie. Donc tout le monde est coupable, les parents qui acceptent d’amener leurs enfants dans une école médiocre et qui paient pour que l’enfant passe en classe supérieure, l’enseignant qui accepte de travailler sans demander une formation, le système moyennant quelque chose ferme les yeux sur l’incapacité de la structure et de l’enseignant. Et Finalement le plus haut, le ministre qui ne corrige pas le tire pour qu’à la base on ait un bon travail », précise-t-elle.

Pour elle, Il faut remettre les enseignants en formation et s’assurer que les qualités de travail donné est correcte, comme dans les privées, comme dans les publiques.

« On doit arrêter d’avoir plus 60 élèves dans une classe. Le système étant en déliquescence, tout le monde accepte la situation telle qu’elle est, or, il est inacceptable. Ni les inspecteurs, ni les enseignants, ni les parents doivent cautionner un tel système, il ne peut que nous mener vers la faillite. L’inspecteur n’a pas à se plaindre de ce qui passe parce qu’il sait, il est de la corruption. On sait il y a des enseignants qui sont sensés être en classe mais ils sont ailleurs », conclu-t-elle.



Journaliste, Correspondant à Conakry