Etudiants étrangers : la hausse controversée des frais d’inscription publiée au « Journal officiel »

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Plusieurs universités françaises ont fait savoir qu’elles n’appliqueraient pas la réforme

La hausse des frais d’inscription universitaires pour les étudiants non-européens entrera en vigueur à la rentrée prochaine, selon deux textes publiés dimanche 21 avril au Journal officiel, malgré la mobilisation contre cette mesure gouvernementale.

Selon l’arrêté du ministère de l’enseignement supérieur, les étudiants extra-européens devront s’acquitter de 2 770 euros en licence et de 3 770 euros en master et doctorat, des sommes plus de dix fois supérieures à celles que doivent payer leurs camarades de l’Union européenne (UE). Celles et ceux qui ont déjà entamé leurs études en France ne sont toutefois pas concernés par cette hausse.

Le décret publié dimanche liste aussi une série de cas pour lesquels les étudiants venant de pays situés en dehors de l’UE pourraient être exonérés, notamment en raison de leur « situation personnelle » ou s’ils répondent « aux orientations stratégiques de l’établissement ».

Risque de décrochage

La hausse ne s’appliquera par ailleurs pas aux doctorants étrangers, avait également indiqué la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal fin février. Elle avait en revanche refusé d’augmenter de 10 % à 15 % le nombre d’étudiants que les universités peuvent décider d’exonérer de frais, comme le permet un décret de 2013.

Depuis son annonce en novembre 2018, la hausse de frais universitaires fait l’objet d’une mobilisation forte de ceux qui s’opposent à sa mise en place. Ses détracteurs considèrent que son instauration revient à ériger un « mur de l’argent » frappant les étudiants étrangers les moins fortunés. Le gouvernement assure de son côté que la mesure permettra de renforcer l’attractivité de la France et d’augmenter le nombre de boursiers.

Plusieurs universités ont fait savoir qu’elles n’appliqueraient pas cette hausse, en utilisant la possibilité d’exonérer de frais une partie de leurs étudiants. A la mi-mars, un rapport parlementaire a conclu que cette mesure faisait courir « un risque réel de décrochage sur le court terme » pour l’attractivité de l’enseignement supérieur français.

Source le Monde



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