Depuis 8 ans, la Guinée traverse une crise sociale profonde, ponctuée par des pertes en vies humaines et des dégâts matériels colossaux. Selon l’opposition républicaine, ces victimes seraient tuées par balles et les responsables seraient nos forces de l’ordre. Tandis que bans bien des cas, les autorités guinéennes ont démenti ces faits en affirmant que les armes utilisés par les forces de l’ordre lors des manifestations, sont d’ordre conventionnelles.
L’on se rappelle encore du démenti du ministre de l’information Amara Somparé sur la tentative d’assassinat du chef de file de l’opposition Cellou Dalein Daillo lors d’une manifestions interdite par les autorités. Selon lui, aucun tir à balles réelles n’a été effectué par les forces de l’ordre, seulement, des armes conventionnelles ont été utilisées.Pourtant, en regardant les images de la plupart des victimes, l’on se rend compte qu’ils seraient tuées par des tirs à balles réelles.
Ces différentes crises plongent le pays dans un statu quo insoutenable pour les populations qui sont les plus grandes perdantes.
Ces différentes crises et pertes en vies humaines, laissent indifférent le chef de l’état, aucun discours pour dénoncer ces faits ou présenter ses condoléances aux familles des victimes. Pire, la nomination hier de l’ancien chargé de la coordination des forces d’intervention de la police Ansoumane Camara Baffoé au poste de Directeur national de la police, est une provocation et acte de trop pour certains observateurs de la vie politique guinéenne. Dans la mesure où cet officier serait selon l’opposition républicaine le principal responsable de la tuerie de plusieurs dizaines de guinéens lors des manifestations. Pour un de nos consultants, cette nomination est un mépris de la part du président vis-à-vis de la justice et des guinéens. « Pour moi, le timing n’est pas bon, je n’accuse pas Baffoé, mais il me semble qu’il était le coordinateur des forces d’intervention, or, selon les opposants la plupart des victimes seraient tuées par les forces de l’ordre et d’ailleurs les images des victimes le montrent. Il aurait du ouvrir une enquête pour situer les responsabilités s’il aimait ce policier. En quelque sorte, c’est une sorte de mépris pour les victimes, ce n’est pas le moment de souffler sur les brèches ».
C’est pourquoi certaines personnalités politiques et religieuses lancent un appel à l’opposition républicaine de changer de stratégie en vue de préserver la vie des citoyens. En ce sens que pendant chaque manifestions, un guinéen tombe sur le « champ de bataille ». Autrement dit, les images des affrontements lassent penser à des scènes de guérilla.
Cependant, s’il est vrai que le droit de manifester est consacré par notre constitution, et que la sécurité des citoyens et de leurs biens, est un devoir régalien de l’état, force est de constater que ces crises à répétition rendent ingouvernable le pays et invivables pour les populations.
Pour l’ancienne ministre des sports et présidente de la Guinée audacieuse, Domani Doré sur son compte tweeter, « @domani_dore. Rendre le pays ingouvernable est une utopie qui ne profite à personne. Car son existence même à travers L’Etat, donne du sens à nos actions au quotidien. Proposons l’espoir et non le chaos ». Autrement dit, Dans une situation de chaos, aucun développement n’est possible. Seule la paix peut permettre au pays d’aller de l’avant.