Revue de presse : crise de l’éducation, installation des élus communaux, violences à Kindia, journées ville morte décrétées par l’opposition

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La crise dans le système éducatif guinéen, l’installation des élus communaux, les journées « ville morte » ou encore les violences à Kindia sont les principales informations traitées dans les journaux la semaine qui s’est achevée.

Affaire Abayrarak : le meneur de la contestation, Cheick Touré, ‘’écharpé’’ députe tire « le populaire ».

Depuis la nomination de Baidy Aribot comme vice-gouverneur de la banque centrale, son poste de député à l’assemblée était resté vide. Ce vide vient d’être comblé. Selon notre confrère du « populaire », « le leader syndical du port de Conakry, Cheick Touré est devenu député suivant la liste uninominale de Kaloum porté par Baidy Aribot de l’union des Forces républicaines (UFR) conduite par l’ancien premier ministre Sidya Touré. La nomination d’Aribot au poste de vice- gouverneur de la banque centrale par Alpha Condé a ouvert la voie au syndicaliste Touré deuxième sur la liste. Il entre pour la première fois au parlement en qualité d’élu du peuple après avoir formulé une « demande de réintégration » à l’UFR, parti qu’il avait quitté pour rejoindre le Rpg Arc-en-ciel que l’actuel président Alpha Condé continue de diriger en violation de la constitution qui exige qu’une fois élu à la présidence de la république, tout candidat à l’obligation de démissionner de son poste de chef de parti avant de prendre ses fonctions de président de tous les guinéens. » plus loin notre confrère précise «  par contre la loi organique et la loi électorale accordent un feu vert à tout élu syndicat et parlementaire d’exercer une fonction non-rémunérée. Cheick Touré s’est engagé quant à lui à respecter la loi dans tout son contenu, tout en poursuivant sa lutte pour l’annulation du contrat du port conventionnel offert au gendre du président Erdogan homme d’affaires et actuel ministre des finances Albayrak.

Installation des élus locaux: un vrai sac de nœuds titre « l’indépendant »

Selon notre confrère « l’installation des exécutifs communaux qui à débuter en ce mois d’octobre à l’air d’avoir réveillé les vieux démons politiques. D’où cette vague de violences qui s’est emparée de nombreuses localités du pays, y compris la capitale ». Dans l’article, le journaliste rappel les journées villes mortes de lundi et mardi dernier puis les violences subies par les populations à Kindia.

« Les journées villes mortes organisées par l’opposition, lundi et Mardi, pour protester contre le flou qui entoure le bon déroulement de l’installation des exécutifs communaux, ont été émaillées de violences dans la capitale, où on a enregistré la mort d’un jeune élève, tué par balles. Toujours dans le cadre de ses actions de désobéissance civile, ce jeudi, l’opposition appelle ses militants à une marche pacifique (cette marche a été annulée). La ville de Kindia n’a pas non plus été épargnée par ces heurts qui sont caractérisés par leur extrême violence. » Poursuivant il rajoute là-bas(Kindia), des militants de l’opposition qui contestaient l’élection du nouveau maire, ont dû en découdre avec les agents de sécurité, déployés en grand nombre pour le maintien d’ordre. Des sources médicales font état d’une trentaine de blessés, dont certains grièvement. Des dégâts matériels importants, il y’en a eu aussi à Kindia, où même la résidence de la belle-mère du chef de file de l’opposition n’a pas échappée à des bandes de pillards. Tout y’a été emporté et la maison calcinée, selon des témoins joints sur place. Plusieurs arrestations ont été également signalées dans cette ville qui fait office de capitale de la Basse Guinée, dont la mairie devait revenir à l’opposition, au terme d’un accord ficelé le 8 août, entre le chef de fil de l’opposition et le parti au pouvoir sous l’égide du département de l’administration du territoire et de la décentralisation. L’opposition dénonce le fait que la mise en œuvre de cet accord ne soit pas traduite dans les faits, et accuse de facto le pouvoir exécutif de rouerie ».

S’agissant de la mort du jeune Ibrahima Bah, l’article dit ceci pouvoir et opposition se renvoient la balle

« Interpellé par nos confrères de radio espace, sur la mort du jeune élève Ibrahima Bah, tué par balles mardi dans la banlieue de la capitale, le ministre de la sécurité Alpha Ibrahima Keira, a déploré ce drame. Tout en affirmant que le ‘’gouvernement dont les devoir est d’assurer la sécurité de tous les citoyens sans exclusion est sidéré de constater ce qui n’honore en rien la république’’. Le premier flic du pays a tenu à préciser néanmoins que la victime n’a pas été tué par les services du maintien d’ordre, déployés sur le terrain. Et que ces agents agiraient de manière ‘’professionnelle et sans aucune arme létale »

Installation des élus communaux : l’accord du 8 Aout violé partout nous, apprends  la lance dans son 1131 numéro »

Les violences à Kindia sont les conséquences du non-respect des accords signés entre la mouvance et l’opposition. Dans cet article notre confrère s’interroge. L’Ufdg perd la mairie de Kindia ?

« Dans une de nos récentes parutions en septembre, on s’interrogeait si cet accord ne tiendrait pas que sur du papier. Aujourd’hui, il n’y a qu’un pas que d’aucuns ont franchi pour répondre par l’affirmation. Sa violation à continuer, malgré les engagements. Avec l’élection d’un maire à la commune urbaine de Kindia qui ne soit pas de l’Ufdg, l’accord est tout simplement foulé au sol. Et les arguments pleuvent. Pour certains, il contenait une faille. De taille !

L’accord prévoyait que le RPG s’abstienne à présenter un candidat au profit de l’opposition. Au profit de l’Union des forces démocratiques de Guinée, UFDG, disent certains. L’opposition, à son tour, doit renoncer à présenter un candidat pour la mairie de la commune urbaine de Dubréka au profit du RPG. Sauf que les analystes affirment que l’accord disait que la commune urbaine de Kindia revenait à l’opposition, tout court, pas à l’UFDG seulement. Ils estiment aussi que s’il est vrai que le RPG ne saurait présenter un candidat pour diriger Kindia, il ne saurait empêcher ses conseillers de voter pour ou contre un autre parti de l’opposition »

Plus loin dans le même article on lit ceci « Me Mohamed Traoré, avocat au barreau de Guinée, pense qu’en analysant les explications du député Damaro Camara sur la communication de l’UFDG, cela permettra « de savoir ce qui s’est réellement passé à Kindia ». Par ailleurs, l’avocat cite le député uninominal de Gaoual pour qui, il semble que le terme « opposition » utilisé dans l’accord était sans ambiguïté, dans la mesure où c’est l’UFDG qui avait été victime de « vol » de ses voix à Kindia »

Pris en tenaille entre l’opposition et le syndicat des enseignants, le gouvernement opte pour la fermeté souligne « le démocrate »

Le journal rappel l’entretien que le premier ministre à donné aux confrères de la radio Espace. Entretien lors du quel Dr Ibrahima Kassory dit la fermeté de son gouvernement. « Nous avons procédé à une ’augmentation de 4 0 o/o de salaire pour les enseignants. Et dans aucun pays au monde, on ne peut procéder à deux ou trois augmentations de salaires pour un fonctionnaire au cours d’une même année. » à préciser le chef du gouvernement en laissant toutefois, entrouvertes les portes du dialogue avec le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Slecg) » « pour le premier ministre, si le droit de manifester est garanti par les textes en vigueur, dans la constitution guinéenne, il n’en  demeure pas moins que cela ne doit pas donner lieu à des actes de vandalisme, comme on a souvent l’habitude d’observer, lors des manifestations de rue. Comme pour dire que le gouvernement, dans sa détermination à maintenir la quiétude sociale, est prêt à manier la carotte et le bâton »

SLECG – Gouvernement les parties pas d’accord titre le satirique « lynx »

Le bras de fer continu toujours entre le Slecg d’Aboubacar Soumah qui campe sur leur position et le gouvernement guinéen au grand dam des écoliers

« Les membres du SLECG (syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée) étaient de nouveau face au gouvernement le vendredi 12 octobre, au mystère de la ponction publique. Les enseignants réclament toujours un salaire de base de 8 000 000 fg. Apres plus de quatre heures de bavardage, les deux parties se sont séparées en queue de poisson. Face à la demande du syndicat, le gouvernement est sans équivoque. « Nous avons discuté avec nos partenaires des différents points liés à cette revendication de 8 millions de salaire de base de l’enseignant. Nous leur avons rappelé que nous sommes dans un Etat de droit où force doit être à la loi. »

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Journaliste, Correspondante à Conakry