Le Secrétaire Général de la Délégation Syndicale du Port Autonome de Conakry, Cheick Cherif Touré s’est directement attaqué, lors d’une réunion, au Ministre des Transports Aboubacar Sylla qui, de par le passé critiquait la gestion du pouvoir d’Alpha Condé mais, aujourd’hui, très malheureusement, contribue au bradage des patrimoines du pays, en participant à la vente du Port Autonome de Conakry.
Cheick Chérif Touré n’a pas manqué de faire des révélations contre le Ministre d’Etat, Ministre des Transports Aboubacar Sylla. « J’étais en congé quand j’ai appris qu’il y’a un contrat qui vient d’être signé de façon illicite, illégale le 11 Août 2018, dans les locaux du ministère des transports, principalement dans le bureau du Ministre Aboubacar Sylla. Que le Port de Conakry a été vendu aux Turcs. Quand j’ai appris cette nouvelle, je me suis référé aux chefs hiérarchiques. Après, ils m’ont confirmé cette nouvelle. La même nuit sur l’instruction de nos chefs hiérarchiques, j’ai informé tous les travailleurs et travailleuses de Guinée et le peuple de Guinée, pour leur dire que le Port Autonome de Conakry vient d’être vendu dont la signature a été faite par Madame la Directrice Générale du Port Autonome de Conakry, Mme Hawa Kéita et le Ministre des transports Aboubacar Sylla, dont son cas n’est pas nouveau. Pendant les années 90 et 91, quand il était secrétaire général au ministère de l’Industrie et du Commerce, c’est eux qui ont bradé et privatisé nos unités industrielles en Guinée. A l’époque, les entreprises étatiques Entag, Usine Textile de Sanoyah, la conserverie de Mamou et les stations. Ce que son prédécesseur Oyé Guilavogui n’a pas fait, c’est ce que lui, il a fait », explique Cheick Chérif Touré, syndicat des travailleurs au PAC.
Avant de poursuivre son attaque contre le Ministre Aboubacar Sylla en ces termes : « Je doute sur les compétences de M. Aboubacar Sylla, qui est en porte-à-faux avec le code de travail, sans se référer au principe de séparation des pouvoirs. S’il y’a un tel contrat, il doit se référer d’abord sur l’approbation du conseil des ministres, et faire un projet de loi, et soumettre sous l’approbation de l’Assemblée Nationale. Mais cela n’est pas fait, donc c’est un contrat qui est nul et non effet. C’est un faux contrat, qui ne correspond pas au critère de convergence d’un contrat »